Vous Avez Dit : Partage ? Par Jean Willer Marius.

Vous Avez Dit : Partage ? Par Jean Willer Marius.

La fin de l’année a depuis toujours été réquisitionnée pour être une période festive, de bilan, de résolution nouvelle pour faire peau neuve, poursuivre autrement, accéder à ce niveau de citoyenneté rêvé par plus d’un, mais qui étend la barre plus haute à chaque année de grâce, d’aucuns diraient de combats, qui agonise

L’interaction sociale étant inévitable, la réglementation en la matière s’avère indispensable. Des vœux fusent de partout, les cartes cadeaux pleuvent, les transferts d’argent à l’extérieur aussi, si bien que les bureaux de transferts sévissent contre certains citoyens en les extirpant de leurs réseaux sous le fallacieux prétexte de fraude. Alors que les gros brasseurs continuent leurs magouilles. Le pauvre n’aura donc jamais la liberté de manipuler l’argent lui aussi ?

Sauf que le bilan est souvent dans le rouge, la cherté de la vie combinée aux imprévus et aux imprudences fait qu’obéir à la règle d’or du partage devient questionnable. L’an 2023 devrait voir s’éteindre tous les foyers de guerre que nos incompréhensions ont allumés.

Comment partager alors qu’on a des dettes non remboursées ?

Pourquoi refuser de se faire plaisir, faute de moyens, mais permettre à d’autres de se la couler douce ne serait-ce qu’une journée ?

Si la charité bien ordonnée doit toujours commencer par soi-même alors que dira le spécialiste de la finance du monde à la base de cette réflexion : il est vrai que j’ai des dettes, mais je dois quand même partager avec la famille et les amis, car Jésus l’a dit.

Il dira que vous ne savez rien du domaine de la finance, que vous êtes un abonné fidèle de la pauvreté ou que vous êtes fou, tout simplement. 

Justement, c’est ce Jésus-ci qui vient renverser le cours naturel des choses en proposant de nager à contre-courant de l’ordre établi. Il a aussi dit que si tu avais deux manteaux, que tu constates que ton frère n’en a pas, il faut lui en donner un. Le sceptique dirait alors, avec un seul manteau on en est dispensé, car charité bien ordonnée…

L’église constitue l’écho suprême de la voix de Jésus. Elle nous invite à apporter de l’argent pour remplir un tant soit peu, ses caisses, mais quand cet argent doit être administré, l’église vit de lois comptables du monde pour ce faire. Jésus a dit de partager, de donner…, à part la prière, qu’est-ce que l’église donne ?

Jésus avait-il prié pour les 5 000 personnes affamées ? Non, il les avait nourris, lui qui n’avait rien, il s’était démêlé pour avoir quelque chose en main puis il demandait à son Père de le multiplier.

Voilà le secret du bonheur, de la réussite dans le partage, voilà toute la philosophie chrétienne. Être disposé à partager le peu qu’on a, faire confiance au Père qui le multipliera.

Peut-être que les prélats devraient lire ce verset aussi ?

Et toi, va, fais de même.