ENTRE VOUS ET MOI, QUI SUIS-JE ? par Mike Joseph

ENTRE VOUS ET MOI, QUI SUIS-JE ? par Mike Joseph

  • De ces deux Anges déchus, tombés du ciel, lequel de nous deux est le prince rebelle ou le démon trompeur?

Adam le premier porte-t-il le sceau du juste, ou Ève le fruit de ses entrailles est-elle l’enfant maudit ? Noir sur blanc, cheveux crépus, serais-je l’homme à abattre ? Cheveux longs, visage pâle, seriez-vous vraiment le prétendu sauveur, celui qui sur la croix a crié : « Pardonnez leur Seigneur, car ils ne savent pas ce qu’ils font. »  « Barabbas, aujourd’hui même tu seras à ma droite au royaume de mon père. »

Ne sommes-nous pas tous les deux, le commencement et la fin de cette humanité ?

L’histoire raconte, que l’un avant, ayant été créé, et qu’après mûre réflexion le Maître s’est ravisé : « Qu’un seul ne suffirait, faut lui faire un semblable », afin qu’ils soient heureux le reste de la vie.

Du corps premier il a enlevé une côte, ainsi est venu au monde le second de nous deux. Tout adulte pourtant, sans nul autre parent, côte à côte dans le temps chacun de nous a vu nos pas s’entremêler.

D’aventure, la terre aux milliards de vivants, peuplée par nous deux seuls héberge sans s’effondrer sous ce poids incessant, depuis des temps immémoriaux proches de toute éternité.

Jusqu’à tout récemment, pourvus de moyens, ancêtres, vous et moi, au nom de l’évangile et des saintes Écritures, nous nous sommes alignés sur le droit à la vie, à laquelle tous sont issus, sans faire le moindre détour.

Mais soudain le démon s’est réveillé en nous, et brusquement voilà que tout a changé.
L’un de nous s’est fait dieu, contre l’unité d’ensemble, un mal irréparable à mille lieux résonnant.

Que fûmes-nous deux dans cette éternité, qui importe peu à l’un, tandis que pour l’autre la vie est ce qu’elle est. Jamais rien ne pourrait la changer, même pour tout l’or du monde.

L’homme a vu le jour au regard des étoiles, dans un berceau d’écorce, nu, sans armures ni couronne.

Ce qui lui a permis de créer à son tour, au regard du divin le seul Maître de toute chose.

Quel ordre a-t-on reçu d’en être autant séduits, au point que le mal s’est fait chair au dépens de l’esprit.

Introduisant l’idée de la séparation; allant jusqu’à prétendre que nous sommes devenus trop nombreux pour la terre, qu’il faut réduire le nombre à sa plus simple expression.

Depuis cette annoncée, loin de la vérité, l’un de nous deux s’est bien vu égaré; et l’autre en quête de survie implore la raison, que l’on-dit nous différencie de la bête sauvage.

S’il est vrai que le cœur a ses raisons que la raison ignore, les bêtes sauvages, à tort discriminés ont semble-t-il un cœur de raisons supérieur au nôtre. Car aucune d’entre elles ne Pete le plomb, à vouloir se détruire comme le font les humains.

Sur la voie de l’enfer, trop loin du paradis, perdu et plein d’inquiétude, l’autre se cherche et ne se trouve point.

De frères siamois on devient frères ennemis, chacun discute son droit à l’existence, au nom de tel esprit aux pouvoirs éphémères

privés de ce qui fût notre instinct immortel, nous voilà tous deux brisés au compte du désespoir, car si l’un disparaît, l’autre le suivra sans doute.

De ce si grand fardeau, entre vous et moi : qui suis-je ? Duquel se plaint la création pour s’en débarrasser ?

Suis-je l’Ange ou le Démon, entre vos mains d’acier ?

Seul grand témoin des grandes vérités, le Maître de l’origine est l’unique recours.
Il décidera lui-même du sort de son œuvre, nous deux.

QUI SUIS-JE ?

Je suis celui que vous n’êtes pas.