Bienvenue chez moi…au désert, drôle d’invitation!

Bienvenue chez moi…au désert

  • Drôle d’invitation

La parole du Seigneur nous dit dans Osée chapitre 2 au verset 16 : C’est pourquoi voici, je vais l’attirer et la conduire au désert et je parlerai à son cœur.

Drôle de façon de faire la cour. Je vais l’attirer au désert. C’est comme quoi notre ami-là qui va se marier bientôt, aurait dit à l’Artibonitienne, marie-toi avec moi et nous allons vivre où ça ? Au désert.

Aujourd’hui nous allons parler de la pédagogie du salut ou du combat entre la foi et la raison. C’est un combat sempiternel. Est-ce qu’on doit choisir la foi, ou la raison ? Dans quelle direction nous devons-nous de nous en aller ? Je conçois avec vous que la foi perd du terrain, tellement le monde préfère voguer sur les flots tumultueux de la raison. Tout est raison, tout est  questionnement, tout est calcul. On oublie la foi, on oublie Dieu. La foi périclite, elle se bat pour son salut. Et vous autres ici présents, vous êtes précieux pour Dieu parce que vous êtes ce noyau dur qui empêche à la foi de mourir. Jésus savait cela, c’est pour cela qu’il dit en Luc, au chapitre 18 le verset 8 : mais quand le Fils de l’homme viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ? Parce que la foi, entre temps aura disparu, remplacée par les calculs, par la raison, et c’est cela que nous allons étudier. En quoi consiste l’histoire ? Il s’agit du peuple de Dieu avec son Dieu toujours. Le peuple était dans l’esclavage en Égypte, un déplacement s’imposait après quatre-cent-trente années, le peuple devait se diriger en Canaan. Il y a un désert à traverser, c’est le désert du Sinaï, c’est une marche de treize jours et qui allait se transformer en quarante années. Il aurait fallu 13 jours au peuple de traverser le désert et d’entrer en Canaan. Souvent frères et sœurs, les plans de Dieu ne peuvent pas s’accomplir dans notre vie parce que nous, nous ne voulons pas qu’ils s’accomplissent. Et puisqu’on est au désert, c’est là que Dieu habite, c’est là que Dieu réside, Dieu réside où il veut, il dit à Moïse nous n’avons plus d’autres choix, ils me feront un sanctuaire et j’habiterai au milieu d’eux. On peut dire, sanctuaire, temple, tabernacle, mais c’est la maison de Dieu. C’est Dieu qui s’invite encore une fois comme dans l’exode, au buisson ardent, comme dans d’autres épisodes de la Bible, Dieu s’invite toujours, et qui doit construire le sanctuaire ? C’est le peuple qui doit le faire. Dieu désire habiter avec nous, mais nous avons à le recevoir, nous avons à préparer le terrain pour recevoir notre Dieu. Voici le désert. Par définition qu’est que c’est un désert ? Un désert c’est une zone aride où il ne pleut pas facilement, ou faiblement, la végétation est quasi inexistante du moins elle est rare, c’est un paysage essentiellement minéral et dépourvu d’habitat permanent, c’est cela un désert.

En 1970, un américain, le psychologue Abraham Harold Maslow a fait une étude sur les besoins de l’homme, et de cette étude découle la pyramide des besoins de Maslow. Il a compris que pour tous les peuples, quel que soit le pays de la provenance, quelle que soit la couleur de la peau, quelle que soit la langue parlée, tous les peuples ont à peu près les mêmes besoins. Les besoins physiologiques : se nourrir, dormir. Les besoins de sécurité : toutes sortes de sécurité, physique, émotionnelle. Les besoins sociaux : on a besoin de se rencontrer, de partager, de s’y mêler. Les besoins d’estime : tout individu a envie d’être estimé, il y a deux dates qu’on n’oublie pas. Où est mon homme qui va se marier : la date de son anniversaire et le 19 mai 2019. Ces deux dates-là mon frère tu dois te les mettre en tête. Et puis il y a les besoins d’accomplissement : on a un certain élan, on veut monter un peu plus haut, chaque jour plus haut, s’affirmer. Vous entendez souvent un parent qui passe son temps à vous dire, ah lui là il est intelligent, il a un 10 sur 10 de math, un 10/10 de français, ce sont des histoires qui ne m’intéressent pas, mais le parent lui il a envie d’en parler, il a envie d’expliquer au monde entier l’exploit de son enfant, et c’est normal parce que cela lui fait plaisir, l’estime, l’agrandit.

Mesdames, mesdemoiselles et messieurs, les besoins physiologiques satisfaits, on passe maintenant aux besoins de sécurité. Vous n’allez pas clôturer votre maison avant d’avoir donné à manger à votre famille. Après que les besoins physiologiques aient été satisfaits, on va penser aux besoins de sécurité, et quand on est dans la sécurité, si les besoins physiologiques ne sont toujours pas satisfaits, qu’est- ce qu’on va faire ? On va abandonner les besoins de sécurité pour retourner dans les besoins physiologiques. Ce que Maslow a expliqué c’est que c’est presque impossible qu’un homme parvienne à combler tous ses besoins. Et qu’est-ce que Dieu a dit à son peuple ? Venez avec moi au désert et je vais satisfaire tous vos besoins. Alors il y a une question qui se pose, si j’ai besoin de manger ce matin est-ce que je m’en vais au désert ou au supermarché ? Qu’est-ce que ma raison me dicte, qu’est-ce que mon bon sens m’enseigne ? Qu’est-ce que je dois faire en fait ? Si j’ai besoin de me sentir en sécurité, est-ce que je vais abandonner la ville pour le désert ou quitter le désert pour entrer dans la ville là où il y a les policiers, là où il y a tout un attirail, tout un dispositif mis en place pour assurer ma sécurité ? Entendons-nous, réfléchissons, le désert ou le supermarché ? Le désert ou la ville ? La foi ou la raison ? Je pense que la réponse est évidente. Et c’est justement ce Dieu de défi que nous servons. Il nous attire où nous devons dépendre complètement de lui. Il a besoin de nous là où les hommes ne peuvent plus rien faire. Il a besoin de nous quand la situation est sans issue, et ce n’est pas la famille de Lazare qui va apporter un démenti à cette déclaration. Le Seigneur est là, il nous attire, il a besoin de nous, mais pas lorsque les hommes peuvent faire quelque chose, pas lorsqu’il y a une issue, pas lorsqu’il y a un moyen. Dieu est là en dernier secours, c’est le dernier rempart, mais lui, Il ne veut pas être le dernier, Il veut être le premier, et c’est là tout le sens du combat.

Frères et sœurs, le sanctuaire israélite, c’est le lieu où Dieu vivait au milieu de son peuple. Au milieu ici c’est la maison de Dieu et tout autour il y avait les douze tribus d’Israël. Les fils de Levi naturellement campaient tout près du sanctuaire tout près de la maison de Dieu et les douze tribus étaient éparses au milieu du sanctuaire en sorte que Dieu n’est jamais trop éloigné de chacun de ses enfants. Si aujourd’hui, dans le monde moderne dans lequel nous évoluons il y a des chrétiens qui sont bien nantis et d’autres qui sont pauvres, s’il y a des chrétiens qui mangent à leur faim et d’autres qui meurent de faim, je ne sais pas d’où ça vient, mais dans le plan de Dieu, quand Dieu attire, il attire tout le monde. Quand Dieu appelle, il appelle tout le monde et il se met au milieu de chacun de nous.

Voici la maison de Dieu, trois compartiments : vous voyez la clôture j’espère, il y a la porte jusqu’ici, il y a le parvis dans lequel il y a deux meubles, l’autel des sacrifices et la cuve d’airain et en fait il y a le temple, la maison de Dieu, là où Dieu désire nous rencontrer. Nous allons passer étape par étape pour arriver jusqu’à la Shekinah où la gloire de Dieu brille dans le lieu très saint de son temple.

D’abord la porte avait 4 couleurs : le bleu, le blanc, les 2 nuances du rouge, pourpre  et cramoisi, c’était des attributs du caractère de Jésus. Le peuple est là, éparpillé dans le désert, Dieu est là tout près. Quand il a besoin de son Dieu, il s’en va vers son Dieu, il s’en va chez son Dieu. Et la porte faisait 10 mètres de large, d’aucuns disent qu’il s’agit des dix commandements, je suis d’accord. La porte avait trois rideaux, trois espaces pour pénétrer. On dit que cela représente le Père, le Fils et le Saint-Esprit, aucun problème jusqu’à présent, mais l’essentiel, on ne passe pas cette porte avec un animal impur. On ne passe pas cette porte sans en apporter une offrande. Et quand un homme a péché, il s’apprête à passer la porte avec un animal pur pour le présenter en holocauste à son Dieu. Que je vous dise en passant tout juste après la porte vous trouverez l’autel des sacrifices, l’autel des holocaustes. Quand on rentre dans la maison de Dieu, la première chose à faire c’est un sacrifice. L’image nous explique qu’il y a un homme, lui il arrive, les autres personnes sont déjà à l’intérieur avec leurs sacrifices, lui il arrive avec un âne et il veut rentrer. Et les sacrificateurs de lui dire, mon ami mon frère, les ânes ne sont pas admis à l’intérieur du temple.  Lui il n’est pas d’accord, il discute et il va retourner. Il y a des gens qui n’arrivent même pas à entrer à la porte de l’église parce qu’ils veulent entrer comme ils l’entendent. Ils veulent apporter leurs sacrifices à eux. Mais Dieu ne désire pas n’importe quel sacrifice. Dieu désire un sacrifice spécifique, quelque chose de pur, quelque chose de valable, quelque chose que tu vas perdre pour obtenir son pardon, pour gagner le salut offert. Certaines personnes acceptent de passer au travers de cette porte, mais comme ils veulent ; mais ce n’est pas possible, tu ne peux pas venir à l’église comme tu l’entends, comme tu l’aimerais non, ça ne se passe pas ainsi. C’est pourquoi il y a des dirigeants à l’église pour te dire mon ami mon frère, il y a une façon de se tenir à l‘église.

Il y a une différence, si Dieu a mis une clôture, c’est pour établir la différence entre le profane et le sacré, entre le monde et la maison du Seigneur. Maintenant si tu veux entrer c’est bien, viens, la porte est ouverte à tout le monde. Mais il y a une façon de le faire. Quel sacrifice tu veux apporter au Seigneur ? C’est ce qui est important. Ce n’est pas le fait que tu veuilles entrer. Oui tu as le vouloir, mais comment veux-tu le faire ? À la manière de Dieu ou à ta manière ? La clôture entoure le parvis, elle fait 2.5 mètres de hauteur, elle sépare la maison de Dieu du reste du peuple. Qu’est-ce que cela veut dire ? Cela signifie que quand on est dehors, on ne peut pas voir ce qui se passe à l’intérieur parce qu’on a beau être grand, mais 2.5 mètres ce n’est pas mince, et quand on est à l’intérieur il n’est pas possible de voir ce qui se passe au-dehors. Donc c’est toute une frontière, c’est toute une barrière, c’est la sécurité dans la maison du Seigneur, c’est une maison clôturée, elle est barrée. Et souvent les gens disent est-ce que tu as barré la porte, pourquoi ? Parce que ça, c’est la sécurité; et de là où nous venons, il y a une clôture en mur, il y a une barrière en fer forgé, n’est-ce pas. On cherche à avoir la sécurité. Que je vous dise en ce matin que vous êtes en sécurité dans la maison du Seigneur, frères et sœurs. Et remarquez avec nous qu’il y a un voile. Ce sont les poteaux, et chaque poteau représente un chrétien, et puis le Seigneur a mis un voile pour couvrir les poteaux. Qu’est-ce que tout cela signifie ? Quand on rentre à la maison du Seigneur, on bénéficie de sa grâce. Et malgré nos imperfections nous sommes couverts de sa grâce, frères et sœurs ; et qui, d’après vous a la responsabilité de tenir le voile ? Ce sont les poteaux avec des cordons, des cordons d’amour, de grâce, de pardon. Chaque chrétien couvre pour l’autre, chaque chrétien intervient dans la vie de son frère. Le voile est là, si le voile se déchire, le poteau va être à découvert, mais si le cordon se rompt, le voile va tomber, et on va voir tout ce qu’on ne doit pas voir. Dans la présence de Dieu, nous sommes couverts, mais nous sommes couverts tous ensemble. Et si on est à l’intérieur, on va regarder à l’intérieur ; quand on est à l’extérieur, c’est une autre paire de manches. Et chaque jour les sacrificateurs étaient présents à la porte pour recevoir le peuple, pour attendre le peuple qui vient avec ses sacrifices, pour offrir des sacrifices au Seigneur, des sacrifices purs… et une fois à l’intérieur, après avoir franchi la porte, la première chose qu’on rencontre c’est l’autel de sacrifice.

Aujourd’hui nous ne voulons rien sacrifier, nous ne voulons pas sacrifier de notre temps, nous ne voulons pas sacrifier de notre argent, nous ne voulons rien sacrifier, mais nous voulons quand même servir, nous voulons quand même être chrétien sans rien sacrifier, sans rien perdre; comme quoi être chrétien ne nous enjoint à rien, mais ce n’est pas vrai. Pour nous sauver Jésus a dû sacrifier son fils, et nous autre qu’est-ce que nous sommes prêts à sacrifier ? Quand on devait entrer à la maison du Seigneur, il fallait qu’on apporte quelque chose pour offrir en sacrifice, c’est un premier geste à faire. C’est la pédagogie du salut, c’est la marche à suivre. Et qu’est-ce qu’on est prêt à mettre aujourd’hui sur l’autel du Seigneur. Qu’est-ce qu’on est prêt à déposer ? Moi, je ne sais pas, mais je suis sûr qu’il nous faut faire un sacrifice aujourd’hui. Un sacrifice qui coûte, un sacrifice qui a du prix. Certains d’entre nous peut-être vont devoir sacrifier un peu de loisirs pour remplir le temple le mercredi soir. C’est un sacrifice à faire. Certains d’entre nous vont devoir déposer, pour être consumés sur l’autel de sacrifice, tout ce qui nous empêche d’être heureux dans le couple, parce que les choses n’arrivent pas par hasard. Dieu nous a montré le chemin, tout le monde sait ce qu’il faut faire, mais personne ne veut faire ce qu’il doit faire. Et voilà le problème du salut, voilà le problème de l’église, voilà le problème de nos mariages, voilà l’arrivée de nos divorces. Quel sacrifice êtes-vous prêts à faire ce matin frères et sœur bien-aimés ? Qu’est-ce que vous êtes prêts à déposer sur l’autel ? Qu’est-ce que moi je suis prêt à déposer sur l’autel pour qu’il soit consumé, c’est cela un holocauste, pour qu’il soit brulé, détruit, anéanti pour que j’avance en paix avec mon Dieu. Dès lors il y a des chrétiens qui arrivent à la porte et qui n’entrent pas, il y a d’autres chrétiens qui traversent la porte, mais, arrivés devant l’autel de sacrifice, ils rechignent, non-Seigneur moi je ne peux pas déposer telle ou telle chose, ce n’est pas possible.

Le jeune homme riche par exemple, Jésus faisait un bout de chemin avec lui. Bon Maitre lui dit-il, que dois-je faire pour hériter la vie éternelle ? Mais tu connais les écritures, tu connais mes enseignements, tu respecteras ton père et ta mère ; tu ne mentiras point, tu ne commettras point d’adultère, tu ne voleras point… Mais moi, j’ai déjà observé ces choses depuis ma naissance. Jésus dit : ah bon, parce que tu as déjà observé toutes ces choses depuis ta naissance, tu penses avoir droit au salut ? Va, vends tout ce que tu as, donne-le aux pauvres…  apporte tout ce que tu as et dépose-le sur l’autel de sacrifice. Ah, Seigneur, c’est trop demander, je ne peux pas. Le jeune homme riche a traversé la porte, il a parlé à Jésus, il a trébuché sur l’autel de sacrifice. Il est revenu sous ses pas, il a laissé passer sa chance d’être sauvé. Il a laissé la grâce s’en aller parce qu’il était trop chargé pour suivre la caravane de la grâce. D’ailleurs il était sur son char, Jésus était à pied, il était trop chargé il ne pouvait pas suivre la cadence. Il a rechigné, il est reparti.  Beaucoup de chrétiens butent sur l’autel des sacrifices, beaucoup de chrétiens tombent chaque jour parce qu’il y a un sacrifice qui est trop lourd à faire. On accepte de sacrifier les choses qui ne sont pas importantes, on accepte de sacrifier les choses qui ne nuisent pas.

Moi, vous savez pourquoi je suis adventiste du 7e jour ? C’est parce que, quand on est adventiste il y a une différence qui se fait. Prenez par exemple quelqu’un qui ne connait pas Dieu. Il arrive à la porte, on lui demande d’entrer, il entre, et puis tu lui dis, mais il n’y a pas de problème, tu peux continuer à manger les choses que tu mangeais avant, tu peux continuer à t’habiller comme tu t’habillais avant, tu peux continuer à fréquenter les lieux que tu fréquentais avant. Mais c’est quoi le changement, où est le changement. C’est quoi le sacrifice. Si je viens au Seigneur, un changement doit s’opérer. Et si ce changement ne s’opère pas chaque jour, tous les jours, chaque instant de chaque jour. Je dois revenir déposer sur l’autel de sacrifice quelque chose qui me tient à cœur, quelque chose que j’aime un petit peu plus que mon Dieu. Quelque chose que je ne saurais sacrifier pour hériter du salut. Peut-être que quelqu’un ce matin doit déposer un ami sur l’autel du sacrifice, peut-être que quelqu’un doit déposer une tierce personne sur l’autel des sacrifices. Peut-être que quelqu’un va déposer son portable sur l’autel des sacrifices pour qu’il soit consumé et que vous ayez la paix.

Qu’est-ce que les dirigeants sont prêts à déposer sur l’autel du sacrifice ? Est-ce que les dirigeants vont sacrifier quelques voyages pour construire des écoles professionnelles pour les jeunes, là où les jeunes meurent de faim dans cette Haïti effondrée. Est-ce que quelqu’un est prêt à faire cela ? Est-ce que vous qui m’écoutez, vous êtes prêt à sacrifier, à mettre sur l’autel des sacrifices un voyage, le voyage de 2019 pour aider quelqu’un à s’affirmer, pour sauver une vie ? Ce n’est pas le sacrifice qu’on est prêt à faire parce que décidément il faut qu’il y ait un sacrifice qui se fasse. Sinon on ne peut pas avancer, sinon on va être bloqué, sinon on va retourner au désert. Est-ce que le message est clair, frères et sœurs ?

On rentre par la porte avec un animal pur qu’on égorge sur l’autel des sacrifices. Et si Dieu n’a pas rechigné à nous sacrifier son fils unique, alors comment pouvons-nous ne pas répondre à tant d’amour, comment pouvons-nous ne pas répondre à tant de grâce. Jésus a dit à Abraham est-ce que tu m’aimes, Abraham a répondu oui je t’aime. Sacrifie-moi ton enfant si tu m’aimes. Abraham avait combien d’enfants à l’époque ? Abraham avait deux enfants, Ismaël était né en premier et Isaac était né par la suite. Mais l’Éternel connait le cœur de l’homme, l’Éternel connait qu’Abraham aurait mieux aimé sacrifier Ismaël, c’est pourquoi le Seigneur a dit prends ton enfant, ton unique, celui que tu aimes. Ah oui, il n’y a pas moyen de se tromper, il n’y a pas moyen de sacrifier Ismaël, non, c’est Isaac qui doit être sacrifié, ton enfant, ton unique, le fils de la femme à qui tu as été marié, c’est lui ton fils. Et si vous permettez que j’ouvre une petite parenthèse dans Mathieu chapitre 1er, la parole de Dieu va nous dire que David a engendré Salomon de la femme d’Urie. Mais David était marié à Batsheba aussi, mais c’était une femme volée. Si vous avez volé une femme mon frère, déposez-la sur l’autel de sacrifice. Si vous avez volé un monsieur ma sœur, si vous vous nourrissez de l’argent du lait des enfants des autres, je ne connais personne ici on s’entend, il faut déposer ce monsieur sur l’autel de sacrifice. Il est trop lourd à porter, Dieu a besoin d’avancer avec toi. Et écoutez, ici on n’est pas encore dans la maison de Dieu, on est sur la cour, on est dans le parvis, il y a des chrétiens qui restent dans le parvis, ils n’avancent pas parce qu’ils ne veulent pas faire le sacrifice qu’il faut ; mais tout le monde connait le sacrifice qu’il faut faire. Peut-être que le sacrifice consiste à aller chercher quelqu’un, je ne sais pas. Peut-être que le sacrifice consiste à pardonner à quelqu’un, mais je crois que vous avez compris. Si vous avez fait le sacrifice, nous allons poursuivre ; mais si vous n’avez pas fait le sacrifice, si vous dites dans votre cœur que c’est trop douloureux pour vous, dites-le au Seigneur : aide-moi s’il te plait à faire le sacrifice qui s`impose parce qu’il faut quand même qu’on dépose quelque chose sur l’autel.

Après l’autel des sacrifices, on trouve la cuve d’airain. Qu‘est-ce que les sacrificateurs faisaient ? Quand tu arrives avec ton sacrifice, tu l`égorges et ils prennent du sang, ils mettent le corps sur l’autel du sacrifice, c’est entièrement consumé et puis la fumée monte au Seigneur ; puis ils doivent apporter le sang à la maison de Dieu comme gage de ton pardon, parce que le parvis c’est là où tu obtiens le pardon pour tes péchés. Maintenant avant d’entrer dans la maison de Dieu, le sacrificateur doit se laver les mains et les pieds. La cuve est en airain, c’est un miroir. Il doit se regarder dans le miroir pour voir s’il y a une impureté dans son visage, pour voir si ses habits sont conformes avant d’entrer dans la présence du Seigneur. Il doit se laver, il doit s’atteler à la propreté. On n’entre pas dans la maison du Seigneur sale, malheureusement on ne peut pas, on doit se laver, on doit se dépouiller des impuretés, des saletés, des souillures du monde que l’apôtre Paul va nous dire dans un autre langage, mais c’est le même message. La pédagogie existe depuis l’Ancien Testament, dépouillez-vous, lavez-vous et présentez-vous au Seigneur. Où est-ce qu’on a trouvé cet airain pour faire la cuve ? Ce sont les femmes d’Israël, arrivées au désert, elles n’en avaient plus besoin, elles n’avaient plus besoin de se contempler puisque l’objet de contemplation était ici présent; elles ont décidé de donner leur miroir pour la construction de la cuve, maintenant au chapitre 24 du livre d’Exode, quand Moise a dit au peuple, Dieu vous demande de construire un sanctuaire, le peuple a répondu, nous ferons tout ce que l’Éternel a dit; et les femmes maintenant se sont dépouillées de leur superflu au profit du perpétuel. Et c’est pourquoi que nous avons cette cuve en airain. Je ne connais pas chez vous, mais je sais que vous avez un grand miroir. Je ne vais pas vous demander de déposer ce miroir sur l’autel de sacrifice, vous avez déjà fait votre sacrifice; on est à la cuve d’airain, mais je vais vous dire : cessez de vous contempler pour regarder au Seigneur. Cessez de regarder à vous. Quand vous regardez à vous, vous vous voyez, mais quand vous regardez au Seigneur, vous voyez la grâce, vous voyez l’amour, vous voyez le pardon, vous voyez la paix et c’est pour cela que votre image, votre langage va changer.

L’apôtre Paul nous dit que nous reproduisons ce que nous contemplons. Les femmes passaient leur temps à se contempler, maintenant elles ont fait don de tous les miroirs pour construire la cuve d’airain, symbole du baptême évidemment, pour que les sacrificateurs puissent se voir, puissent se regarder avant d’entrer dans la maison de Dieu. Maintenant elles contemplent Jésus, et à force de contempler Jésus, on va se transformer à l’image du Christ. Nous avons dans notre littérature adventiste un ouvrage écrit pas Ellen G. White qui s’intitule Jésus Christ, et dans cet ouvrage il est dit : si vous commencez à lire cet ouvrage, avant d’arriver à la moitié, votre caractère va changer en celui du Christ, car vous allez rencontrer un personnage doux et paisible. Quelle lecture faites-vous chers amis ? Pourquoi continuer à répondre du tact au tact ? Pourquoi cherchez-vous à utiliser les mots les plus durs pour détruire la personne ? Pourquoi faites-vous cela ? Pourquoi agissez-vous de la sorte ? Qu’est-ce que vous contemplez ? Qu’est-ce que vous regardez? Qu’est-ce que vous écoutez ? Parce qu’on s’entend, après avoir passé trois heures à regarder un match de football, c’est sûr que je vais avoir ces pensées dans la tête, ne nous trompons pas ; si j’ai été au cinéma, si j’ai été par exemple en vacance en Israël, dès mon arrivée les images qui vont se jouer dans ma tête ce sont les images que je viens de contempler ; c’est comme cela que nous sommes. Et si j’ai passé du temps dans la présence du Seigneur, et si j’ai passé du temps dans la littérature chrétienne à lire la vie de Jésus, à comprendre que Jésus ne réagissait jamais lorsque ses frères plus grands que lui, les fils de Joseph, voulaient l’intimider. Si je passais du temps à revoir les réponses que Jésus donnait à ses adversaires. Moi-même aussi je pourrais utiliser ses réponses, je pourrais passer de ces mots qui blessent à ces mots qui guérissent. Ce n’est pas nécessaire n’est-ce pas d’avoir une parole blessante, une parole dure lorsqu’on est chrétien, on cherche à rendre l’ascenseur, tout ça, ce n’est pas important; ici on est en présence du Seigneur.  Le sacrificateur se lave, il va entrer dans la  maison du Seigneur.

Voici la maison du Seigneur, dehors ce n’est pas beau, mais à l’intérieur c’est beau. Ce n’est pas comme chez vous, il n’y a pas beaucoup de meubles, il y a juste trois meubles dans la maison du Seigneur. Il y a une table ici, c’est la table des pains de propositions, il y avait 12 pains sur cette table qui étaient renouvelés chaque sabbat, le pain symbolise Jésus c’est la parole de Dieu. Chaque matin il faut se nourrir de cette parole, chaque matin on doit se nourrir de la parole du Seigneur et c’est de là qu’on va trouver la transformation, et c’est là où on va comprendre celui qui dirige notre vie, et le vrai but de la vie. Imaginez un journaliste en 2019 qui irait faire un reportage au désert, qu’est ce qu’il ne dirait pas pour nous avilir, mais nous, nous servons un Dieu qui est capable de nous sustenter, nous servons un Dieu qui est capable de combler nos besoins. Jésus nous invite à manger sa parole chaque matin. Il y avait deux services de sacrifice, un service du matin et un service du soir et à chacun de ces services on parlait du Seigneur. Les pains étaient renouvelés, voilà pourquoi la parole est toujours nouvelle.

Frères et sœurs, chers amis, après la table des pains, il y avait l’autel de l’encens. C’est là que la prière était faite pour aller vers Dieu parce que ce n’est pas là que Dieu réside. Ici c’est la première chambre de la maison du Seigneur, il y a des chérubins, ce sont des anges qui sont artistement travaillés. Le Seigneur a pris du temps de dire à Moise, quand tu feras le voile qui va séparer le lieu saint du lieu très saint, le voile ne doit pas toucher le plafond, parce que je dois entendre le cri de mes enfants lorsqu’ils crient à moi. Je dois entendre quand ils m’appellent, et c’est pourquoi le voile ne doit pas arriver en haut du plafond. Ici sur l’autel du parfum, le sacrificateur vient, il asperge le sang et fait brûler l’encens, et la fumée de l’encens traverse le voile pour aller vers le Seigneur. Voilà pourquoi nos prières sont entendues frères et sœurs chers amis, voilà pourquoi frères et sœurs chers amis quand nous parlons Dieu entend. Il y a un Dieu qui nous entend des cieux. 

Autre chose à signaler, le sabbat on ne vient pas pour demander à manger au Seigneur, le samedi on ne vient pas pour demander la dernière voiture, on ne vient pas pour demander l’argent du loyer, non. Il y a la semaine pour cela. Comment Dieu a-t-il comblé les besoins de son peuple ? Il n’y avait pas d’eau il a fait jaillir l’eau du rocher. Il n’y avait pas de supermarché, chaque jour la manne tombait pour nourrir son peuple, et les vendredis la manne tombait deux fois. Je fais des provisions pour toi pour que le samedi, le sabbat tu n’as pas besoin de demander à manger au Seigneur, il sait que tu en as besoin. Tu n’as pas besoin de demander des vêtements au Seigneur, ces choses ce sont les païens qui les recherchent, ton père céleste sait que tu en as besoin. Le samedi, le sabbat, on vient à l’église pour remercier tout simplement.  Merci Seigneur. Merci Seigneur. On ne sait pas pourquoi. Moi à chaque fois que j’ouvre la radio, j’entends ce journaliste qui annonce : oui au niveau de Decarie il y a eu un accident, je dis merci Seigneur. Quand on entend les informations, telle catastrophe quelque part, vous avez l’habitude d’entendre ces affaires pas vraies ? Et puis vous êtes encore là, il faut dire merci au Seigneur. Si votre mari revient chaque soir, il faut dire merci au Seigneur, si votre enfant est là derrière l’ordinateur il faut dire merci au Seigneur. Si votre mariage tient encore, dites merci, Seigneur. C’est pour cela que le sabbat est fait. Et si le mari est parti, demande au Seigneur qu’il revienne, continue à dire merci. Merci pour le souffle de vie, merci pour l’existence, merci du fait que je suis encore à l’église. Je devrais être mort, je devrais abandonner depuis longtemps, je suis seul il est vrai, mais je suis avec toi Seigneur et je ne manquerai de rien. Donc à l’autel de l’encens on vient prier le Seigneur, lui dire merci pour tout, merci pour ce qu’on ne sait pas, parce que l’esprit de prophétie nous dit que Dieu fait beaucoup plus de choses pour nous que nous ne connaissons pas que ce que nous connaissons. Donc il faut dire merci  Seigneur pour ce que tu as fait pour moi que je ne connais même pas.

Puis en poursuivant, il y a le chandelier à sept branches, c’est le chandelier, c’est le Saint-Esprit de Dieu qui éclaire la maison. Je sais que dans le milieu adventiste, vous avez de nouvelles idées souvent qui arrivent non, la lumière vient du sanctuaire, la lumière ne vient pas du dehors. La lumière doit se trouver à l’intérieur du sanctuaire, et cette lampe brillait jour et nuit, les sacrificateurs étaient tenus de mettre de l’huile pour que cette lampe brille toujours. C’est le Saint-Esprit qui éclaire nos pas, dans nos décisions. Dans tout ce que nous voulons entreprendre, nous avons besoin du Saint-Esprit. Quand un problème surgit, quand il faut donner un conseil, quand on ne sait plus quoi faire, quand on est perdu sur le chemin du salut, on doit se mettre à genoux pour réclamer le Saint-Esprit du Seigneur. Savez-vous quoi, si vous aviez perdu votre maison, êtes-vous certain d’avoir suivi tous les conseils du Seigneur ? Est-ce que vous êtes certain que dans votre vie vous avez permis au Saint-Esprit de vous conduire ? Est-ce qu’on ne vous a pas dit que c’était une mauvaise route que vous empruntiez ? Est-ce que vous avez entendu, l’Éternel ne va pas permettre que vous perdiez en chemin. Mais vous pouvez ne pas suivre les conseils du Seigneur, on est d’accord ?  Le Saint-Esprit est là.

Je vais terminer avec la dernière chambre dans la maison du Seigneur. La table des pains, il faut lire la parole chaque jour, il faut manger la parole.  Quand était la dernière fois que tu as lu ta Bible ? Ce matin? Bravo. Et, à quand la prochaine fois ? J’espère que ce ne sera pas sabbat prochain. Il faut lire chaque jour sa Bible pour connaitre ce que dit le Seigneur. Si les gens aiment répéter que  ‹‹la Bible dit…››, ils refusent en outre de la lire. Si vous ne lisez pas la Bible comment savez-vous ce que la Bible dit ou pas ? On prie le Seigneur, on remercie le Seigneur, on se laisse guider par le Saint-Esprit. Et ici c’est la Shekinah, l’arche de l’alliance qui est dans le lieu très saint, à l’intérieur de l’arche il y avait les dix commandements, il y avait la verge d’Aaron qui avait fleuri et il y avait la manne, et puis il y avait comme une nuée, c’est  la Shekinah, la gloire de Dieu, quand Dieu est là, quand Dieu vient visiter son peuple, il y a une nuée qui descend du ciel sur l’arche. Alors dans le propitiatoire qui est la couverture de l’arche, il y avait deux anges comme deux chérubins qui avaient les ailes en forme de trône, c’est l’arche, la boite, ça, c’est le couvercle qu’on appelle propitiatoire, ici ce sont les deux anges qui étendent leurs ailes comme pour faire un trône au Seigneur et c’est là que le Seigneur descendait comme une fumée et le peuple pouvait voir que le Seigneur était là dans son saint temple. Et le peuple à ce moment-là se mettait à genoux, pas de bruit, Dieu est là, seul Moise pouvait se présenter, et c’est pour cela qu’Habacuc eut à dire plus loin ; l’Éternel est dans son saint temple que toute la terre fasse silence devant lui, fasse silence n’est pas à prendre au sens littéral seulement. L’Éternel parle, toi tu dois faire silence, tu dois écouter. Quand quelqu’un te dit ce que la Bible a dit, si tu sais que c’est ce que dit la Bible vraiment tu n’as plus rien à dire. Il faut écouter quand le Seigneur parle. Et frères et sœur chers amis, dans cet espace on ne rentrait pas tous les jours, on rentrait seulement une fois par année, et puis on retourne chez soi après avoir vu la gloire de Dieu. On retourne au désert, on attend que le Seigneur supplée à nos besoins, on attend du Seigneur sa nourriture.

 David a dit, mais pourquoi vous tourmentez vous, j’ai été jeune, j’ai grandi, j’ai vieilli, mais je n’ai jamais vu un juste abandonné ni sa postérité mendiant son pain. Nous servons un Dieu  qui peut nous nourrir dans le désert. Dans le désert il n’y a pas de compte en banque, dans le désert il n’y a pas d’eau, il n’y a pas de végétation, pourtant l’Éternel prend soin de nous. Les vêtements n’ont point usé pendant quarante ans. Comprenez-vous ceci? Les sandales sont restées bonnes quarante années durant. La foi est une ferme assurance des choses qu’on espère et une démonstration de celles qu’on ne voit pas. Mais d’où vient la foi ? La foi vient de ce qu’on entend et ce qu’on entend vient de la parole de Dieu. Si on n’ouvre pas la parole de Dieu, on risque de perdre la foi, si on ne lit pas sa Bible, si on ne participe pas aux services de l’église, si on n’étudie pas, on risque de perdre la foi parce que la foi grandit dans la lecture de la parole de Dieu. Il faut la lire frères et sœurs, il faut l`étudier.

Le peuple revient chez lui, demain matin c’est un autre jour qui commence.  Le Seigneur était là le soir parce c’était le désert. Ne l’oublie pas, cette ombre couvrait le peuple tout entier et éclairait le peuple. Pas de problème d’électricité au désert, tout le monde voyait. Mais vous savez que la lumière attire, et tous les gens avaient les yeux rivés sur le sanctuaire. Et c’est justement la pédagogie du salut. Dieu a besoin de nous pour avoir les yeux constamment fixés sur lui. Il a besoin, frères et sœurs et amis que nous soyons avec lui. Je vais m’assoir, pour conclure je vous dis : ce message vieux de trois mille ans est toujours d’actualité. Dieu peut encore faire toutes ces choses, mais il ne peut pas les faire sans nous. Qu’il nous invite au désert ou en ville, restons attachés à lui il saura prendre soin de nous.